En juillet 2024, le marché du logement a enregistré une légère reprise, avec une augmentation de 7,1% des permis de construire par rapport au mois précédent, atteignant ainsi 30 000 permis. Cette hausse est notable, surtout après la baisse sévère observée en juin. Toutefois, cette amélioration ponctuelle n'efface pas la tendance préoccupante de l'année écoulée. En effet, le nombre total de logements autorisés à la construction entre août 2023 et juillet 2024 a chuté de 12,1% par rapport à l'année précédente, avec une diminution encore plus marquée de 25% par rapport à la période précédant la crise sanitaire.
Les données détaillées montrent que les autorisations de logements individuels ont progressé de 7,4% en juillet 2024, atteignant 10 700 unités, bien que ce chiffre reste significativement inférieur aux niveaux pré-crise. De même, les permis pour les logements collectifs et en résidence ont connu une augmentation de 7,0% pour s'établir à 19 200 unités, mais restent en baisse de 16% par rapport à la moyenne des 12 mois précédant le confinement de 2020.
Le marché immobilier semble entrevoir un léger tournant avec des prévisions plus optimistes pour 2025. Selon Se Loger-Meilleurs Agents, 2024 devrait se conclure avec environ 771 000 transactions, soit une baisse de 11% par rapport à 2023 et de 40% par rapport aux années 2022 et 2023. Cependant, la fin de l'année pourrait marquer la fin de trois années de déclin, avec une reprise attendue pour 2025, où 900 000 transactions seraient envisagées.
Les prix de l'immobilier, qui ont continué à diminuer, ont reculé de 1,3% en moyenne en France au cours des 12 derniers mois. Les grandes villes, telles que Paris, ont subi des baisses encore plus importantes, avec une réduction de 4,8% à Paris, où le prix moyen est désormais de 9 382 euros par mètre carré.
Une autre piste pour soulager la crise du logement en France pourrait résider dans la réhabilitation de logements existants. Une étude de la start-up Terre de Données révèle qu'environ 1,7 million de grands logements actuellement occupés par des seniors de plus de 80 ans pourraient se libérer dans les 5 à 10 prochaines années en raison des décès et des transitions vers des structures spécialisées. Ces grands logements, souvent inadaptés aux besoins actuels, pourraient être divisés en unités plus petites pour répondre à la demande croissante de logements de taille réduite.
Cette approche pourrait potentiellement permettre de créer de nouveaux logements sans nécessiter de nouveaux terrains. Cependant, des défis subsistent, notamment la nécessité de repenser l'aménagement de ces espaces pour créer des logements fonctionnels et adaptés aux besoins contemporains.
Le marché du logement en France est en pleine mutation, avec des signes de reprise timide mais des défis importants à surmonter. Le rebond des permis de construire en juillet offre un espoir modéré, mais la tendance de fond reste préoccupante. Les prévisions pour 2025 laissent entrevoir une possible amélioration, tandis que la réhabilitation des grands logements pourrait offrir une solution supplémentaire pour répondre aux besoins en logements dans les années à venir. Le marché immobilier doit naviguer entre ces opportunités et défis pour envisager une stabilisation et une reprise durable.
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