L’immobilier en 2024 : une lueur d'espoir

L’immobilier français en 2024 : une lueur d'espoir à l'horizon

L'année 2024 a été marquée par une situation particulièrement tendue sur le marché immobilier français, où une série de facteurs négatifs ont profondément affecté les transactions et l'accès au crédit. Cependant, quelques évolutions récentes laissent entrevoir une possible embellie d'ici la fin de l'année.

Un contexte de crise prolongée

Le premier semestre 2024 a été marqué par une contraction significative du marché immobilier. Les volumes de prêts immobiliers accordés ont chuté à leur niveau le plus bas depuis 2014, atteignant à peine 47,3 milliards d’euros. Cette situation découle principalement de la hausse rapide des taux d'intérêt, qui a restreint l'accès au crédit pour de nombreux ménages, et du niveau d’exigence accru des banques.

Cette crise du crédit a eu des répercussions immédiates sur le nombre de transactions dans l’immobilier ancien. Les notaires estiment que le volume des transactions pourrait passer sous la barre des 750 000 d'ici la fin de l'été 2024, un niveau inédit depuis décembre 2015. Malgré cette baisse des transactions, les prix des biens immobiliers, bien que légèrement repliés, restent encore trop élevés pour relancer véritablement le marché.

Une tendance à la baisse des taux : un nouveau souffle

Cependant, des signes positifs commencent à émerger. La Banque Centrale Européenne (BCE) a initié une détente monétaire en juin 2024, qui a contribué à une baisse progressive des taux d'intérêt. En conséquence, le taux moyen des crédits immobiliers en France est tombé à 3,62 % en juillet, contre 4,24 % en décembre 2023. Cette tendance à la baisse pourrait se poursuivre, avec des prévisions évoquant des taux avoisinant les 3,3 % d’ici la fin de l’année.

Cet allègement des taux d’intérêt a permis un léger redressement du pouvoir d’achat immobilier des ménages. Par exemple, à Bordeaux, un acheteur qui pouvait se permettre un 35 m² en juillet 2023 a pu viser un 39 m² en juillet 2024. Cela représente une augmentation de 9 % du pouvoir d'achat, boostée par la baisse des prix des biens immobiliers anciens, qui ont perdu environ 5 % de leur valeur en un an.

La reprise du crédit : un signal encourageant

Un autre signe encourageant est la reprise progressive du crédit immobilier. Le deuxième trimestre 2024 a vu une hausse de 40 % des prêts accordés par rapport au premier trimestre. Bien que cette embellie profite surtout aux ménages aisés, elle marque un tournant après plusieurs mois de blocage. La concurrence entre les banques pour attirer de nouveaux clients semble jouer en faveur de cette reprise, avec des taux d'intérêt moyens qui continuent de baisser, notamment en Nouvelle-Aquitaine.

Quelles perspectives pour la fin de l'année ?

Alors que la rentrée de septembre approche, les professionnels du secteur immobilier estiment que cette période sera cruciale pour confirmer ou non cette légère embellie. Si la baisse des taux se poursuit, elle pourrait constituer un levier important pour relancer la demande et stabiliser le marché. Toutefois, l'incertitude politique, exacerbée par l'attente d'une nomination gouvernementale, reste un frein potentiel à une reprise durable.

Le prochain gouvernement devra donc accorder une attention particulière à la politique du logement pour rassurer les ménages et soutenir un secteur qui demeure essentiel pour l'économie française. Avec une approche adéquate, il est possible que l'immobilier retrouve progressivement son dynamisme perdu, offrant ainsi de nouvelles opportunités aux acheteurs et aux investisseurs.

En somme, bien que la situation reste fragile, les récents développements offrent une lueur d'espoir pour le marché immobilier français en 2024. La fin de l'année pourrait bien marquer le début d'une reprise tant attendue en 2025.